Une influence qui vaut le détour

Robert Cray, est un bluesman qui, avec Stevie Ray Vaughan et Albert Collins, peut se voir créditer le fait d’avoir remis le blues dans les tops des charts des années 80.

Grâce à son succès commercial et aux continuelles bonnes critiques, Robert Cray sut se faire une place parmi les tous grands. Pas une mince affaire pour un bluesman de sa génération. Robert Cray a propulsé sa musique vers les sommets des charts pop et rock alors que de nombreux groupes de blues de l’époque ne vendaient pas plus d’une dizaine de milliers d’albums. Robert Cray a décroché huit singles dans le Top 40 des charts rock américains entre 1986 et 1992, dont deux : « Smoking Gun » et « Don’t Be Afraid of the Dark » qui iront jusqu’à atteindre la deuxième et quatrième places des charts américains respectivement.

Robert Cray se distingue tout particulièrement de ses pairs de l’époque par son talent de compositeur. Bien qu’il soit un guitariste hors pair, ses solos étaient pour la plupart clairs et concis, sans chichi excessif. Robert Cray, au contraire de la plupart des guitaristes de cette époque, se concentre moins sur les techniques de guitares spectaculaires.

Robert Cray est né à Columbus, en Géorgie, le 1er août 1953. Le père de Cray était un militaire de carrière. Bien que Cray soit né à Columbus, en Géorgie, il a grandi dans des régions aussi variées que la Virginie, la Californie et l’Allemagne en raison des diverses affectations de son père au fil des ans. Mais la famille s’est finalement installée à Tacoma, dans l’Etat de Washington en 1968. Il avait commencé à étudier le piano alors que sa famille vivait en Allemagne et avait été influencé musicalement par des artistes tels que Ray Charles et Sam Cooke. Il est devenu fan des Beatles et a finalement changé son choix d’instruments du piano à la guitare.

De retour au Etats-unis, une rencontre chanceuse avec l’acteur John Belushi a permis à Cray d’obtenir un rôle dans le film «Lampoon’s Animal House » en 1978 en tant que membre du groupe Otis Day and the Insights. Cray a finalement formé son propre groupe et a signé en 1978 un contrat avec Tomato Records, sortant l’année suivante l’album « Who’s Been Talkin’ ? ». Tomato ne l’a sorti qu’en 1980 et il ne s’est malheureusement pas bien vendu. Alors Cray a signé chez Hightone Records et a sorti en 1983 l’album très bien accueilli « Bad Influence».
« Bad Influence » est l’album qui a d’abord valu à Cray un buzz majeur parmi les amateurs de blues. Son album suivant « Strong Persuader» de 1986, ensemble de chansons presque impeccables, a fait de lui une star et lui a permis de passer au grand public.

Cray s’est lancé dans une tournée mondiale, jouant aux Etats-Unis, au Canada, en Europe et en Asie. Il est apparu dans le documentaire rock de Chuck Berry : Hail ! Hail! Rock ‘n’ Roll (1987) et sort en 1989 son album « Don’t Be Afraid of the Dark », qui se vend à plusieurs millions d’exemplaires et qui lui vaut son troisième Grammy Award.

En 1991, il se produit dans un concert au Royal Albert Hall de Londres, avec Eric Clapton, Buddy Guy, Albert Collins, Jimmy Vaughan et le pianiste Johnny Johnson et plus tard cette année-là, il sort son double album, « 24 Nights », qui contient la représentation du concert au Royal Albert Hall.

Interprète assidu, Cray a enregistré et tourné régulièrement une fois devenu une tête d’affiche majeure. La cohérence du style et de la qualité de la plupart de ses albums ultérieurs signifiaient que peu d’entre-eux se démarquaient. Mais « Shame and A Sin » de 1993 a creusé plus profondément dans le blues traditionnel que la plupart de ses efforts dans les années 90. « Shoulda Been Home» en 2001 l’a vu se donner une chance de s’étendre à la guitare, « Cookin’ in Mobile » en 2010 est un documentaire qui vaut le détour. Sur « Nothin » en 2015, il se plonge dans du matériel d’actualité.

Toujours actif dans les salles du monde entier avec son groupe, Robert Cray est un artiste incontournable qui définitivement vaut le détour.

robertcray.com

Philippe Reist

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