Bernard Allison
Bluesman et artiste chevronné, Bernard Allison (vous l’aurez deviné, fils de Luther Allison, dont nous parlions dans notre précédente édition de notre magazine), est l’un des artistes phares d’un style éclectique de blues moderne.
Il n’hésite pas à injecter à sa musique du Funk, du Rock, du R&B et de la Soul. Ayant fait ses griffes, entre autres, au sein du groupe de la reine du blues, Koko Taylor, Bernard est aujourd’hui un pilier du blues et porteur de l’héritage du blues que ses ancêtres lui ont transmis.
Né à Chicago le 26 novembre 1965, Bernard, le plus jeune de neuf enfants, a été initié pour la première fois aux racines de la musique noire et à l’art de la guitare électrique par son père, le regretté Luther Allison.
Tout petit déjà, au début des années 1970, il accompagna son père aux festivals de blues à travers le pays. Là, sur scène, il côtoie Muddy Waters, Hound Dog Taylor et Albert King, parmi de nombreuses autres grandeurs du blues. C’est à ce moment-là que Bernard Allison a décidé qu’il voulait être là-haut comme son père.
Bernard Allison commença à jouer de la gratte vers l’âge de 10 ans. Pendant son absence, la collection de disques de Luther a joué un rôle majeur dans l’orientation de son fils. Bernard s’est imprégné des influences de son père comme Magic Sam, Otis Rush, T-Bone Walker, Lightnin’ Hopkins et B.B. King. Il a également beaucoup été influencé par la génération suivante d’artistes, dont les plus notables représentants sont Stevie Ray Vaughan, Johnny Winter et Jimi Hendrix.
Bernard a grandi en Floride. C’est là qu’il commença à apprendre seul la guitare, pendant que son père effectuait ses tournées internationales. Bien qu’à l’âge de 12 ans déjà, son père remarque que son fils a bien hérité de ses talents de musicien, il l’oblige à rester à l’école. Bernard rejoint son père sur scène à l’âge de 18 ans au mythique Chicago Blues Festival en 1983. Et une semaine après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, il est invité à rejoindre le groupe de Koko Taylor. Pendant ce temps, il perfectionne ses compétences sous la tutelle de Johnny Winter, qu’il avait rencontré plus jeune, et de Stevie Ray Vaughan, qu’il avait rencontré au cours de la première année de sa carrière. Bernard Allison n’a rien oublié de ses débuts, et aujourd’hui qu’il est au sommet, il en fait autant pour les jeunes musiciens, en les invitant dans son groupe, pour se faire les griffes.
À partir de 1985, bien qu’il reste actif au sein du groupe de Koko Taylor, il s’essaie également avec son propre groupe, Bernard Allison and Back Talk, surtout actifs au Canada. Au cours des années, il intègre également peu à peu le groupe de Luther Allison, et rejoint le groupe en tournée à la fin de 1989. Avec l’aide de son père, il enregistre son premier album en décembre 1989 « The Next Generation ». Album qui d’ailleurs avec d’autres qui suivront, seront enregistrés en Suisse par Dom Torsche, dans son mythique studio Relief à Belfaux !
Au cours des années suivantes, Allison et son père ont continué à collaborer, Bernard co-écrivant et arrangeant le matériel des trois derniers albums de son père et Luther offrant des précieux conseils au développement de son fils.
En 1997, l’année du décès de son père et mentor, Bernard sort «Keepin’ the blues alive », album qui sera acclamé par les critiques. En 2024, Bernard Allison enregistre « Luther’s blues », un album qui reprend les titres de son père, à écouter !
Bernard Allison vit actuellement à Paris. Bluesman très actif en Europe, c’est un incontournable à voir en concert !
Philippe Reist
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